Orelnaze, le retour

La couverture du Métro du jour annonce d’emblée la couleur : « Orelsan, provocateur et fier de l’être ». Si tout comme moi vous êtes une hystérique psychorigide poilue et mal baisée, bref, une féministe, vous n’êtes pas sans vous souvenir de cette jeune tête à claques qui dans l’un de ses titres scandait des « Sale pute j’vais t’avorter à l’opinel » à l’intention d’une partenaire aperçue avec un autre homme, entre autres joyeusetés… Mais déjà là, on n’avait rien-com-pris ! Car c’était de la fic-tion, voyons ! Comme si ce brave et doux chanteur allait commettre pareille chose, qu’est-ce qu’on est bêtes alors ! Même pas fichues de saisir qu’il campait le personnage d’un homme déchu victime d’un passage ô combien légitime et compréhensible (enfin, en principe) de l’amour à la haine ! Et notre second degré alors, qu’en avions nous fait, encore ? Parce qu’évidemment, ce prétexte à peine éculé avait été dégainé maintes et maintes fois durant ces quelques mois de révolte… C’est vrai qu’à ce stade on ne savait pas toujours quoi dire. Sans compter qu’avec les fans du maître, ça tournait assez vite aux insultes. Que de justifications limpides avions-nous alors en guise de réponse ! Allez, pour le plaisir je vous en délivre une, de la part d’un certain Joe la frite :

« les feministes… elle non vremen rien compri je croi… elle ne save pa faire la diference entre la realité et la fiction? kom le di orelsan « plus tu blondi plus t conne » Croyez vous que quan elles regardent un film elle comprenne quelque chose????? je ne suis pa sur…
ELLE SON JUSTE BONNE A SE FAIRE PETER LE RECTUM MEME SI ELLES DIRAI DES CHOSE INTELIGENTE ELLE ORAI LAIR CONNE… je croi ke d’un coté kelles pousse a la haine envers les femme la petetr^^
Je me demande ossi qu’elle age on les feministes » les vieux comprenne pa cki spass dans la tete des jeunes….. »il y a la ossi un probleme de generation car je ne conai ocune femme aux environs de 20 ans qui na pa compri kel message il voulai passé….
D’une otre part orelsan parle de ce qu’il connai les MEUF et sa se voi dans ses paroles… je conai ossi et bocou dotre mec ossi ET OUI MOI OSSI JAI CONNU DE CHIENNES DES SALOPE et jaime sa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! on y peu rien vous etes kom sa
CEL QUI MERITE LE RESPECT SERON TOUJOURS RESPECTER… les otre son prise pr ckel son »

(J’en ai des tas d’autres comme ça, voire pires…)

Bref, j’ouvre le journal en question histoire de voir ce que l’équipe Orelsan va encore trouver le moyen de nous sortir et voilà que dans les pages Métroculture (oui oui, vous pouvez loler) une interview nous rappelle à quel point cette dernière peut s’avérer bornée, lâche, faux cul ou tout ça à la fois, je ne sais plus (qu’en penser).

Le titre annonce illico la couleur : « Je n’aime pas qu’on me critique sans m’écouter », voilà de quoi renverser la vapeur ! Pas très fin comme manip, mais bien joué quand même, notamment pour le genre de public que l’équipe désire préserver. Je traduis la suite mais l’idée est là : Alors Orelsan, vous avez tenu compte des réactions de ces pouffiasses moralistes de salon qui vous ont censuré bêtement il y a quelques années ? Que nenni, je suis un vrai mâle, moi, je ne vais pas me démonter comme ça pour quelques critiques instrumentalisées par des politiques ! Et puis d’abord le petit clip incriminé n’était même pas dans l’album, na !

Pour vous dire à quel point ça vole haut…

A la fin, on apprend quand même que – ô, scoop – Orelsan raconte dans l’un de ses titres* avoir rencontré la femme de sa vie… pour aussi vite la tromper. Illico, le trognon se ravise : « C’est plus de l’ordre du fantasme. Mais qui n’est jamais passé par là ? ». Puis il nous apprend qu’une relation purement physique disparaît au bout de six mois, un an maximum. Et qu’il suffit d’être un peu dragueur (c’est qu’il semble s’y connaître, le bougre !) pour aller facilement voir ailleurs. Rassurez-vous, il a des remords, ce petit. Il trouve ça « un peu idiot », même. Ce que je me demande c’est si sa copine a voulu le crever à l’opinel, au final…

Mais parce que dans la vie il n’y a pas que l’amour (il y a le boulot, aussi !), que nous a concocté l’artiste, depuis ces viles polémiques à but répressif ? Un « opus malin et percutant » (je cite), où « il est difficile de démêler le vrai du faux, le coup de gueule intime de la fiction provocatrice ».

Eh bien, voilà qui promet !

* Double Vie, ben tiens !

~ par chaminou sur 26/09/2011.

6 Réponses to “Orelnaze, le retour”

  1. Bien fait pour vos gueules vous êtes tellement mal baisées et frustrées que le gosse que vous enfanterez deviendrait psychopathe de naissance. Mais bon faut trouver un homme LOL

  2. Bah ! Orelsan s’est fourvoyé en choisissant le sex-gangsta rap, c’est a dire, le courant en vogue dans les Majors (« Genre si tu dis Peace and love ou que tu fais un hit du genre « petit frere » de i Am ou « Laisse pas trainer ton fils » de NTM, on t’offre la porte du studio avec un coup de pied au cul, par contre si tu parles de biatches cochonnes et de baston party avec les cops, de traffics a coup de surin et de poings, de commerce de biatches ingrates, » on te deroule un contrat de 15km20 !)
    j’ai hai son hit de St Valentin ! « j’vais t’avorter a l’opinel » et si il parlait du bien fondé e ses lyrics avec la famille de rohanne, la fille brulée vive parce que  » cette pute » ne voulait pas sortir avec le caid du coin »? j’aimerais bien l’y voir ! On verra si il est vraiment un gangsta ou un ….. non, pas de mots… ou plutot une chanson pour ce type la => http://www.youtube.com/watch?v=X10qAZodocs

  3. Oui, il est clair que c’est un lâche qui ne retient que ce qui l’arrange des critiques qui lui ont été faites… Pitoyable produit…

  4. Et maintenant que tu peux écouter l’album tu le trouves toujours aussi naze ? Parcequ’il est loin d’être con, déjà moins qu’une pseudo féministe qui arrive a gueulé sur Orelsan qui parle clairement mais pas sur un d’ces hypocrites réellement misogyne qui n’aurais pas les couilles (c’est le cas de le dire !) d’exprimé sa frustration. C’est pas de notre faute si on gobe de la chienne tous les jours, forcement que les moins pertinents qui voient des nana se foutre a poil pour la pub d’une marque de yahourt se disent que la femme c’est vraiment rien que de la viande a consommer.

    Nous on gueule pas quand vous nous insultez et que vous nous humiliez ouvertement, faut être un gentleman avec ces dames…

    Et puis arrêtez d’écrire de la merde Orelsan c’est pas du gangsta rap.

    • Je me fiche pas mal de savoir s’il est « con » ou pas personnellement (qu’est-ce que cela signifie d’ailleurs), et n’importe quel misogyne m’agace, qu’il soit fourbe ou non. « Gober de la chienne », c’est élégant. Sinon puis-je savoir à qui vous vous adressez quand vous dites : « Nous on gueule pas quand vous nous insultez et que vous nous humiliez ouvertement » ? Pas à moi, sans doute, car je n’ai par ailleurs jamais demandé à quiconque d’être un gentleman. Je suis simplement très sensible à la notion de respect, et si vous m’aviez lue correctement vous auriez constaté qu’il est souvent unidirectionnel (ça n’est pas moi qui cautionne les violences sexuelles, qui crache sur la moitié de la population ou qui s’amuse à faire peur à quiconque dans les rues par exemple).

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